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Introspection d'une dépression

10 juin 2016

Petit topo...

Ca fait un long moment que je n'ai pas écrit sur mon blog...

Mais en même temps j'ai eu beaucoup de changements dernièrement!
Je comprend tellement mieux ce qu'est la dépresssion. Comment mon cerveau fonctionne dans cet état d'esprit et j'avoue que c'est dur.
Je ne souhaite vraiment ça à personne...

Maintenant que cela va mieux, je vois pourquoi "tout clochait". Il y avait toujours un truc qui n'allais pas, quelque chose qui me faisait du mal, une douleur quelque part...

Mais maintenant que j'arrive à relativiser, à ne pas tout prendre sur moi...c'est beaucoup plus vivable.

Il y a de l'égocentrisme dans la dépression. De croire que tout tourne autour de soi, parce que l'on ressent tout un tas de choses, que l'on s'assimile, c'est un chemin vers le précipice. 

Mais au finalt, c'est de se sentir plus important que TOUT. C'est soi même qui compte, ses désirs, ses envies, ses fantasmes, ses choix, etc...
Et quand tu le ressens enfin comme une ralité, ça change tout dans ton estime de toi.

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10 janvier 2016

Je suis quelqu'un de vraiment très sensible. Mais

Je suis quelqu'un de vraiment très sensible. 
Mais je commence à comprendre que plutôt que de combattre la douleur que je ressens face aux blessures que le monde me provoque; il faut que j'accepte cette douleur.
Je suis sensible et alors? Ca ne changera pas ça...
Peut être qu'à force d'accepter la douleur, je vais m'endurcir, plutôt que de la rejeter constamment. 
Visiblement, fermer les yeux sur ce que je ressens de mal, ça ne m'a pas aidé. 

C'est comme pour le travail, je ressens de moins en moins la douleur physique. Ca m'est limite agréable parfois, tout dépend du degrés; ça me fait me sentir vivant d'avoir mal. 
Peut être que la douleur sentimentale, si j'arrive à l'accepter, finira sur cette voie là également. 
C'est une idée, une voie que je m'imagine car je n'ai pas d'autre solution face à ma peine.
J'espère que c'est la bonne. 
C'est peut être normal d'avoir mal, quand on est sensible et empathique? 

9 janvier 2016

L'ennui et la solitude refont leur apparition.

L'ennui et la solitude refont leur apparition. Cet étrange qu'après toutes ces années, je n'arrive pas "à m'y faire". 
L'accepter comme un état de fait, contre lequel je n'y peux rien. 
Pourquoi est-ce que j'attends des gens qui m'entourent des appels, des invitations à faire des choses auxquels je ne pense pas, ...

Ca fait des mois que ça dure, voir même des années. Alors je comprends, "c'est la vie", comme on me l'explique à chaque fois.
Comme "c'est la vie" quand un patron t'explique qu'il ne peut pas t'embaucher parce que tu n'as pas l'expérience requise...
Comme "c'est la vie" quand tu ne trouves pas de place dans la société parce que tu ne fais pas partie des standards de celle-ci...

Comment ne pas déprimer? Comment ne pas penser que je suis insignifiant aux yeux des autres, alors que toute ma chienne de vie se résume à une appréciation de cet état de fait, plus ou moins conséquent. 
Ne pas se sentir important, se sentir délaissé, voir que les gens ne prennent pas de temps pour moi, ne pas se voir comme un centre d'intérêt.
Comment luter contre cela, tout en ne sachant pas faire le premier pas? 

J'ai perdu l'innocence, mon imagination se taris et mes rêves se résument à de tristes vérités. 
Je m'ennui, et je ne trouve rien qui m'intéresse. 
Je me sens seul. Et ça fait longtemps que ça dure. 

7 janvier 2016

Décidément, même avec le demi-somnifère, j'ai eu

Décidément, même avec le demi-somnifère, j'ai eu du mal de m'endormir hier soir.
Pourtant c'est sensé m’assommer ce truc...enfin bon. 

Je m'interroge énormément sur le trouble comportemental qui m'a animé ces derniers mois...années?
Depuis quand exactement ai-je commencé à mentir comme ça? 
Je mentais sur tout, dés que je voyais une occasion de me trouver intéressant au travers du mensonge. Je finissais même par croire à mes propres mensonges! Et le plus dur, maintenant que je vois la vérité vraie, c'est que j'ai détruis beaucoup de choses en moi à cause de ça. Finit les désillusions et les fausses joies!
Mais pourquoi ai-je fais cela? 

Encore une fois, j'essaye de remonter le plus loin possible, là où mes souvenirs sont réels. Mais je sais que je m'en suis créé également. De faux souvenirs, fabriqués de toute pièces, auxquels je crois sûrement encore. Comment discerner ce qui était et ce qui n'était pas, alors qu'au fond de moi je me suis persuadé que le faux est vrai?
Je me demande si ce n'est pas à cause de mon enfance et de mon adolescence...
Au début, je n'étais qu'un banal petit garçon, dans une famille modeste; le père ouvrier et la mère à la maison. J'étais sage à l'école, personne ne me remarquait. Et lorsque je faisais des bêtises pour qu'on me voit parmi les autres, je me faisais sévèrement gronder. Alors j'étais de plus en plus sage. Je recevais parfois des félicitations lorsque je travaillais bien à l'école, mais le temps passant, mes parents trouvaient ça normal et ne me félicitaient plus. 
Rares étaient les professeurs qui me félicitaient également...
Et les autres copains/copines de classes? Ben, j'étais invisible pour eux. De toute cette vie de labeur à l'école, j'avais très peu d'amis. Le seul que j'avais était un autre petit garçon, non désiré par ces parents et battus par son frère et sa sœur. Mes parents le savaient et n'appréciaient pas trop que je le fréquente; alors je me suis éloigné de lui...c'était mon meilleur ami d'enfance, on se comprenait lui et moi.
Et puis de ce que j'ai compris, mes parents n'étaient pas très aisés, donc me faire des amis en dehors de l'école au travers d'activités extrascolaires, c'était compliqué parce que je culpabilisais de leur faire dépenser de l'argent. Il fallait que je me plaise dans la simplicité.
J'ai commencé à me trouvé des hobbys en solitaire. Et je me suis isolé...intérieurement j'entends.
J'étais très timide et secret, sans compter que la majorité des autres se moquaient de moi en permanence. 
Comment aurais-je pu être intéressant en étant rien d'autre qu'un souffre douleur? 
Sans compter les violences physiques, les coups dans les vestiaires, les pantalons baissés en pleine cours de récrée, le peu d'argent qu'on me volait...tu m'étonnes que j'avais du mal avec les filles. Et tous ces souvenirs là, ça remonte à la maternelle et toutes les années qui ont suivies! 
J'en porte encore les cicatrices, pour ne pas oublier...donc ce sont des souvenirs vrais.
Je me suis toujours écrasé face aux autres, toujours...
Et mon père me disait: "ignore les tous, ils n'en valent pas la peine!"
Et de la peine, qu'est ce que j'en ai eu...

Malgré tout, j'ai tenu jusqu'à mes 18 ans, où je pensais avoir accès au monde du travail facilement avec mes 90% de moyenne. 
Cela aurait signifié commencer une nouvelle vie...mais cela aurait été trop beau.
Je n'avais plus confiance en moi et je me détestais depuis trop longtemps, au travers du regard des autres; et ce fut l'année de ma première tentative de suicide. 
Je voulais sauter du haut de l'internat, mais j'ai fais marche arrière. Je voulais encore me battre. 
Je me suis lancé dans des études, en vain...la passion d'étudier n'était plus là. 
Puis j'ai fais une formation, qui m'a passionné, beaucoup, parce que l’électricité me fascine, depuis tout petit.
Mais l'entreprise pour qui je travaillais m'a exploité, pendant 3 ans, pour 300, 500 et 700€ par mois. 
j'ai travaillé 10 heures à -15° avec de la boue jusqu'au mollets dans une carrière, les grêlons qui me fouettaient le visage, poussés par un vent de 70kms/h alors que je ne portais sur moi que des tennis, un t-shirt, un pull et un jeans. J'étais sensé travailler en intérieur ce jour là...ce fut mon premier pas dans le monde du travail. J'ai découvert les termes: "avoir froid".
Ça a brisé en moi toute envie de rébellion contre eux.
Un jour, en haut d'un réservoir de 20m, alors que je tirais du câble sans harnais de sécurité par delà les rembardes, j'ai voulut lâcher prise, le vide m'appelait...deuxième tentative de suicide. C'est à ce moment là que j'ai commencé à boire de l'alcool. 
Et à partir de là, j'ai vécu dans le mensonge et la désillusion. Je comprends comment j'ai sombré dans la dépression. 

Sur la dernière année de formation, j'ai rencontré l'amour de ma vie et tout s'est éclairé. 
J'ai quitté la Belgique avec tout ce lot de souvenirs que j'ai voulut mettre derrière moi et oublier. 
Et malgré tout le bonheur qu'on partageait par amour, c'était trop tard. Au plus profond de moi, j'étais détruit. 
Et j'ai  quand même voulut vivre avec ça? Surmonter ça tout seul? Croire au bonheur alors que je ne croyais même plus en la vie, en ma vie? 
Ça a duré 6 ans, 6 ans à fermer les yeux sur mon passé. Et me revoilà au devant de la tentative de suicide. 

Quand ai-je commencé à mentir aux autres...à me mentir? Et pourquoi? Sans doute était-ce une façon de me protéger de tout ça. 

5 janvier 2016

Punaise que ça fait du bien de dormir!!Ça faisait

Punaise que ça fait du bien de dormir!!

Ça faisait plusieurs jours que je n'arrivais pas à trouver le sommeil.
Mon esprit vagabondait trop activement entre ce que je dois faire pour aller mieux, ce que je veux faire pour arranger les choses, mes regrets sur ce que j'ai fais ou dis,...
Je me mettais en très bonnes conditions pour dormir, mais impossible de fermer l'oeil avant 4hs du matin...ça commençait à me peser lourdement. 
Pendant les exercices de musculation d'hier, j'ai fais moins bien que lundi passé. C'était comme si ma combativité s'était quelque peut éclipsé et ma volonté aussi. C'était la fatigue; je comprend mieux l'importance d'une vie saine et équilibrée. Ça passe en premier lieu par le sommeil! 
Je vais donc prendre un demi somnifère le soir pendant quelques jours le temps de me retrouver un équilibre.

C'est dingue comme je comprend aisément les choses maintenant. 
Avant, dans ma tête, j'aurais écplisé la chose en me disant que c'est parce que je ne me force pas à dormir. Se forcer à dormir, haha, c'est ridicule. On est tous des hommes avec nos faiblesses après tout, si j'ai besoin de somnifère, c'est que j'en ai besoin. 

Bon, j'ai dormis de 23h à 12h30...c'est un peu abusé. Mais j'ai choppé la crève! 
Un bon gros rhume, comme chaque année quand l'hiver vient. :)

Malgré tout, c'est une bonne journée qui commence, j'ai bien dormis!! 

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3 janvier 2016

Maintenant que je retrouve mes esprits

Maintenant que je retrouve mes esprits complètement, que mon cerveau et mon intelligence sont parfaitement fonctionnels, je me souviens de cette nuit dramatique...

L'alcool m'avait embué l'esprit toute la semaine; me faisait oublier. Ma mémoire défaillait de plus en plus, sur les choses importantes de ma vie. Je ne distinguais plus le vrai du faux. Comment expliquer aux gens que plus rien n'avait de sens? Comment leur dire ma douleur et ma peine immense dans mon cœur?
Je détestais la vie, je me détestais...
Ce monde où je ne voyais que la merde qui m'entours, partout..
Pourtant je me débattais, au fond de moi je ne voulais pas mourir, mais je n'en étais pas vraiment conscient. J'étais fatigué, fatigué de vivre, de toujours devoir faire des efforts!
Les larmes me brûlaient les yeux et je voulais hurler, sans y arriver. 
J'étais tout seul, avec moi même depuis des mois. 
Je pensais que les gens ne me parlaient pas parce que j'étais inintéressant. 
Et dans cette chambre d'hôtel, j'ai avancé sur le balcon, puis je suis rentré, puis je suis ressortit, puis je suis rentré...
J'ai tourné en rond dans la chambre pendant deux heures sans m'arrêter, m'arrachant les cheveux; j'avais la sensation que mon crâne allait exploser.
J'étouffais, mon cœur battait très fort et très rapidement. 
Était-ce un test de Dieu, si tenté qu'il existe? Le test ultime de savoir si j'allais franchir le pas, si j'allais oser me délivrer de cette douleur?

Puis je suis sortit vers les rempares de La Rochelle. J'avais repéré la grande tour le jour avant, pendant la promenade avec mon collègue de boulot. J'ai marché une heure sous la pluie, j'avais froid et j'étais trempé. Personne ne me voyait, personne ne pouvait deviner ce que j'avais envie de faire. Heureusement, la tour était interdite d'accès le soir, et verrouillé à double tour. 
Les rempares n'étaient pas assez haut, à peine deux étages d'un immeuble. 
Toute la journée j'ai imaginé comment mourir...mais j'avais tellement peur de me louper. 
Pourtant je savais comment m'électrocuter, il me suffisait de prendre un morceau de câble, de me raccorder avant les protections électriques et me prendre 380v à 63A pendant une seconde (installation standard dans le tableau de la chambre d'hôtel) entre les deux mains et j'aurais arrêté mon cœur
J'avais juste oublié de prendre des outils la veille...putain d'alcool!

Je me suis avancé à nouveau sur le balcon, mes mains tremblaient, tout mon corps tremblait; ça faisait des heures que j'étais debout, il était pas loin des 2hs du matin je crois. 
Mais je n'ai pas pu. Parce qu'au fond de moi, j'avais envie de vivre. Mais pas comme ça, plus comme ça. 

3 janvier 2016

Premier message sur ce blog... Je commence

Premier message sur ce blog...

Je commence doucement à entrevoir des portes de sorties dans mon esprit tourmenté.
Cette chose, comme ou boulet à mon pied que je discerne de plus en plus nettement. Elle m'empêchait d'avancer, me dévaluait constamment, me dénigrait.
Il me faut couper cette chaîne qui me relit à lui, et ce combat a déjà commencé, depuis deux mois. 
J'ai eu beaucoup de courage à vivre avec. D'aussi loin que je me souvienne je me suis battu toute ma vie contre ça; essayer de me motiver, de m'apprécier, de m'aimer.
Je n'entendais pas les compliments, me disant que c'était une sorte de "carotte" pour me faire avancer, mais que ce n'était jamais vraiment sincère.
Je voyais du noir partout, surtout dans les taquineries et moqueries des autres. J'étais en colère contre tout ça, mais je ne le savais pas
Cette petite voie dans ma tête restait toujours présente qui me disait que je ne méritais pas le bonheur, ou d'être heureux, joyeux, tout simplement.

Après un long moment de repos, et de sommeil retrouvé, je sais à présent contre quoi me battre, et c'est agréable. 

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Introspection d'une dépression
  • Je crée ce blog pour partager une expérience traumatisante pour moi, dans le but d'écrire le chemin que je parcours; afin de ne jamais oublier contre quoi je me bat, et pourquoi je me bat. La dépression est une maladie, ne me jugez pas.
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